Ce lundi soir, la Côte d’Ivoire a subi une écrasante défaite 4-0 face à la Guinée équatoriale au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé. Humiliés sur leur propre terrain et se classant en troisième position dans le groupe A, les Éléphants ne sont pas encore officiellement éliminés, mais leurs espoirs de progression reposent désormais sur un miracle pour se hisser parmi les quatre meilleurs troisièmes.
Cet article met en lumière les quatre points à retenir de la défaite inquiétante de la Côte d’Ivoire face à la Guinée et met en lumière les défis qui attendent les Éléphants pour rester dans la compétition.
Les Tops et les Flops
L’équipe nationale de Guinée équatoriale, également connue sous le nom de « éclair national », a brillé à Abidjan. Mené par leur capitaine Emilio Nsue, les joueurs de Juan Micha Obiang Bicogo ont été impressionnants lors de leur victoire écrasante de 4-0 contre la Côte d’Ivoire, dans le groupe A de la Coupe d’Afrique des nations.
Sa performance chirurgicale a fasciné les spectateurs et a démontré une coordination exceptionnelle sur le terrain.
Top: Jesus Owono
Le gardien de but de la Guinée équatoriale, Jesus Owono, a fait preuve d’un courage impressionnant lors du match. Malgré quelques erreurs commises avec ses mains et des moments où il n’a pas été totalement rassurant, Owono a réussi à semer la peur parmi les attaquants ivoiriens.
Sa sortie audacieuse face à Nicolas Pépé en première période a été particulièrement remarquable. Ses interventions décisives ont non seulement déconcerté les attaquants adverses, mais ont également suscité le dégoût chez toute une nation.
En reconnaissance de sa performance exceptionnelle, il a reçu le prix de l’Homme du match, soulignant son rôle crucial dans le match.
Top: Les attaquants du Guinée Équatorial
Sous la direction énergique de leur capitaine, Emilio Nsue, les Équato-guinéen ont délivré une performance exceptionnelle lors de leur victoire contre la Côte d’Ivoire. Après une brillante attaque d’Akapo, Nsue a marqué le premier but de façon spectaculaire, ouvrant la voie à la victoire.
Au retour des vestiaires, l’éclair national a accéléré de manière fulgurante, avec Ganet assommant le stade Alassane Ouattara grâce à un coup franc magistral, suivi par une opération portes ouvertes dans la défense ivoirienne. Nsue a marqué deux buts et consolidé sa place de meilleur buteur de la CAN avec cinq buts, tandis que Buyla s’est impliqué en profitant de la passivité adverse.
Malgré moins d’occasions que leurs adversaires, les Équato-Guinéens ont fait preuve d’un réalisme implacable et ont donné aux Ivoiriens une mémorable leçon de pragmatisme.
Flop: La Côte d’Ivoire manque de précision
Même si le résultat final laisse penser le contraire, la Côte d’Ivoire s’est créée de nombreuses occasions et aurait même pu renverser la situation. Cependant, contrairement aux Équato-guinéens qui se sont montrés impeccables devant le but, les Ivoiriens ont souffert d’une précision défaillante dans le dernier geste.
Des joueurs comme Pépé, Christian Kouamé, Franck Kessié, Seko Fofana, Ibrahim Sangaré ont tous tenté leur chance, mais tous ont échoué, que ce soit sur des frappes lointaines ou des centres mal placés. Malheureusement, malgré leurs efforts, deux buts ont été marqués mais ont été refusés en raison de hors-jeu, par Sangaré et Jean-Philippe Krasso.
Flop: Les supporteurs ivoiriens
Les supporters rassemblés au Stade Olympique Alassane Ouattara ont vécu une expérience douloureuse en raison de l’humiliation de leur équipe nationale, qui a provoqué des réactions turbulentes parmi les spectateurs. Certains ont quitté précipitamment les tribunes, tandis que d’autres ont exprimé leur mécontentement en lançant des projectiles en direction des stadiers, entraînant même des affrontements entre supporters.
Face à ces émeutes, les forces de sécurité ont dû intervenir et escorter les joueurs hors du terrain. Il est important de souligner que, même en cas de défaite, de tels comportements demeurent injustifiables et doivent être fermement condamnés.
Flop: Jean-Louis Gasset
Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, ancien adjoint de Laurent Blanc et ancien coach de Bordeaux, traverse actuellement une période difficile lors de la CAN. Critiqué vivement après la défaite des Éléphants face à la Guinée Équatoriale, l’entraîneur français est remis en question en raison de choix tactiques jugés médiocres.
De plus, il semble avoir du mal à trouver son équipe idéale sur le terrain, ce qui soulève des questions sur sa capacité à optimiser les performances de ses joueurs. La tactique et la prise de décision du sélectionneur ont été très critiquées, laissant planer des doutes sur sa capacité à mener la Côte d’Ivoire au succès dans cette compétition.
La Côte d’Ivoire pas encore officiellement éliminée de sa propre CAN
La Côte d’Ivoire se trouve au bord de l’élimination de sa propre Coupe d’Afrique des Nations, suite à une défaite écrasante de 0-4 face à la Guinée équatoriale. Avec une différence de buts négative de -3, les Éléphants sont confrontés à une tâche quasi impossible pour se qualifier parmi les quatre meilleurs troisièmes et accéder aux huitièmes de finale.
En janvier 2022, les Comores ont eu cette chance et ont assuré leur ticket pour le tour suivant avec une différence de but de -2. Si l’élimination se confirme, cette défaite pourrait laisser une cicatrice profonde, ressemblant presque à un traumatisme national, rappelant le choc de la défaite du Brésil contre l’Allemagne lors de la Coupe du Monde 2014.
Une génération dorée tombe de haut
Dans le monde du football, il arrive souvent que le pays organisateur quitte la compétition prématurément. Pourtant, la Côte d’Ivoire, considérée comme le porte-flambeau de la génération Drogba-YayaTouré, s’est démarquée par son potentiel exceptionnel.
Sous la direction de Jean-Louis Gasset, l’équipe avec des talents tels que Sébastien Haller, Franck Kessié, Seko Fofana et Evan Ndicka avait l’allure d’une finaliste programmée pour décrocher une troisième étoile. Malheureusement, malgré un départ prometteur contre la Guinée-Bissau, les Ivoiriens ont révélé leurs premières lacunes, notamment défensives, face au Nigeria (défaite 0-1).
La suffisance initiale, résultant d’un talent remarquable, s’est rapidement transformée en pression, se révélant fatale face à la détermination sans faille de l’équipe équato-guinéenne, entraînant ainsi une élimination prématurée et surprenante de la Côte d’Ivoire.
Les réactions après match
Jean-Louis Gasset exprime sa profonde tristesse face à la déroute de son équipe tout en assumant entièrement la responsabilité de cette situation difficile. Au micro d’Africa Top Sports, il souligne les problèmes d’efficacité, particulièrement dans la phase de finition, en regrettant le manque de réalisme de son équipe.
Dans la vie, il y a parfois des matchs qui tournent au cauchemar, des matchs où tout semble lié. On prend un but en première mi-temps sur la seule occasion de l’adversaire, alors que nous avions la maîtrise du jeu, nous avions des opportunités, c’est déjà un peu dur. En deuxième mi-temps, le même scénario, on est dominateur où les adversaires, les occasions se présentent à moi, et c’est finalement l’adversaire qui marque. On appelle ça le scénario catastrophe. Nous avons trois points, parce qu’on a gagné un match. Et comme les quatre meilleurs troisièmes sont qualifiés, on va espérer. On attend les résultats des autres (…) Lorsque vous êtes entraîneur d’un club ou d’une équipe nationale, vous êtes responsable des résultats. Aujourd’hui, le résultat a été catastrophique. Alors bien sûr, je suis le premier à être responsable.